Freelance débutant : surmonter les défis et réussir

Une femme freelance débutant, de dos, sur son PC

Entrer dans le monde professionnel quand on est freelance débutant, c’est pas simple. Le parcours est très intimidant, et jonché d’obstacles. La plupart de nos blocages sont pourtant psychologiques et tiennent à une image très intimidante que l’on se fait de notre activité. Entre la solitude, l’incertitude, le sentiment d’illégitimité, le manque de clients, ou encore les critères discriminants, les défis sont nombreux et semblent être des montagnes à escalader à mains nues. Parcourons les principaux blocages des indépendants débutants et imaginons des solutions à apporter pour chaque problème, en douceur.

La solitude du freelance débutant

C’est l’une des difficultés les plus courantes chez les indépendants, encore plus quand ils sont nouveaux : le sentiment de solitude. Car travailler seul et en autonomie, ce n’est pas quelque chose de naturel, surtout si on a quitté un job salarié, entouré de collègues. Pas facile d’échanger des idées et se motiver quand on a comme principal interlocuteur une plante verte, ou un chat qui dort sur le coin du bureau, si mignon soit-il.

Proposition de solution : pour briser la solitude, vous pouvez vous connecter avec d’autres freelances. Vous allez les trouver dans des groupes sur les réseaux sociaux ou sur des forums. Vous pouvez également participer à des événements destinés aux entrepreneurs. Où trouver ses groupes ? Dans les moteurs de recherche, en tapant par exemple “réseau entrepreneurs + le nom de votre région ou territoire”. Les agences Pôle Emploi (nouvellement France Travail) et les sites officiels de votre Région administrative ou département proposent beaucoup d’événements, auxquels vous pouvez vous rattacher. Il faut souvent beaucoup de courage, au départ, pour plonger dans la dynamique de ces réseaux, surtout quand on est débutant. Mais avec un peu de persévérance, on apprend les codes, et tout roule.

Savoir par où commencer

Au début de l’aventure entrepreneuriale, tout a l’air urgent. C’est une to do liste gigantesque qui nous attend : créer un site web, un portfolio, définir ses tarifs, sa cible, ses prestations ou ventes, etc. Et comme on voudrait bien faire, on se lance souvent, tête dans le guidon, sur les diverses tâches. Et on se retrouve très vite submergé, ne sachant plus prioriser.

Proposition de solution : pour surmonter ce défi, un plan d’action, clair et réalisable, est nécessaire. L’idéal est de construire un tableau dans le temps (rétro-planning). Chaque tâche est recensée, et associée à un créneau défini, suffisamment large pour que la mission puisse être accomplie. On veillera à équilibrer les semaines, pour que chaque tâche ne soit pas superposée dans le temps avec une multitude d’autres tâches.

Trouver et convaincre des clients

C’est un des plus grands défis, voire le plus grand, du freelance débutant. Car comment convaincre les clients potentiels, quand votre réputation n’est pas encore établie? Comment inspirer confiance et prouver sa compétence face aux offres du marché, quand on est qualifié de “junior” dans le métier?

Proposition de solution : pas le choix, il va falloir investir du temps, et peut-être de l’argent, dans le marketing de soi et de ses services. Les actions les plus communes étant de créer son site web avec une bonne stratégie éditoriale, et communiquer sur les réseaux et médias sociaux pour faire la promotion de ses activités. Pour vous aider à trouver des opportunités et démarrer quelques missions, vous pouvez également proposer vos services sur les plateformes de freelance comme Malt. Ne négligez pas non plus le pouvoir du “porte à porte”. Aller au devant de vos clients potentiels, en les ciblant bien en amont, peut s’avérer très efficace. En vous présentant physiquement, vous pouvez convaincre non seulement par vos mots, mais aussi par votre aura. Les prospects verront l’humain derrière la prestation, le capital confiance peut se révéler très utile!

Eviter le syndrome de l’imposteur

Quand on est freelance débutant, il est normal de ressentir un manque de légitimité. Il faut juste veiller à ce que cela ne se transforme pas en “syndrome de l’imposteur”, qui lui, peut s’avérer paralysant. On se sent alors trop peu qualifié, incompétent et pas à sa place. Beaucoup de débutants font formation sur formation et ne se sentent jamais prêts. Pourtant, il n’y a pas plus formateur que l’expérimentation, non?

Proposition de solution : reconnaître le doute et l’incertitude, c’est normal. Mais il faut se rappeler que tout le monde a commencé un jour, même les plus grands. Ils ont surmonté eux aussi des obstacles similaires, et c’est ce qui les a amené à évoluer et performer. Alors la meilleure chose à faire, c’est de renforcer sa confiance et de se féliciter de chaque marche montée. Et considérez l’échec comme acceptable. Il fait partie du processus d’apprentissage. D’ailleurs j’ai le regret de vous annoncer que vous en essuierez encore et toujours, même après 20 ans d’expérience!

Se frotter à des situations discriminantes

Vous êtes peut-être dans le cas où, en plus de débuter dans votre métier, votre profil est atypique. Par exemple, vous êtes en reconversion et avez la cinquantaine, et vous vous sentez désavantagés par rapport à des homologues plus jeunes. Ou encore vous êtes une femme, et vous sentez que c’est un petit défi en matière de reconnaissance, voire d’opportunités. Il suffit de peu de choses pour que cela accroisse le fossé psychologique que vous vous creusez face aux autres professionnels de votre secteur activité, et la discrimination en fait partie. 

Proposition de solution : il est important de ne pas laisser les préjugés des autres dicter vos succès. Faites-vous confiance, restez déterminés, et poursuivez vos objectifs. Facile à dire, me direz-vous. En attendant, vous n’avez pas le choix et devez composer avec ces critères qui vous différencient, donc foncez. Capitalisez sur ce que votre particularité peut apporter à votre clientèle. Une personne plus âgée pourra sembler plus mature, plus stable et aguerrie. Une femme pourra mettre en avant plus d’écoute et de médiation. Ce sont des exemples, bien entendu. Et rappelez-vous que votre valeur en tant que freelance ne dépend pas de votre âge, de votre genre ou de tout autre critère discriminant, mais de votre talent, de votre dévouement et de votre travail acharné.

Les débuts en tant qu’indépendant peuvent être décourageants. Pourtant, chaque défi est une opportunité d’apprendre et d’évoluer. En cassant la solitude, en s’appuyant sur un plan d’action solide et en renforçant la confiance en soi, le parcours sera plus facile. Alors, restez optimiste, persévérez et n’ayez pas peur de demander de l’aide lorsque vous en avez besoin. Votre réussite en tant que freelance est à portée de main… et c’est demain !

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